Гуманитарные Ведомости Выпуск 1(13). 2015
Гуманитарные ведомости ТГПУ им. Л. Н. Толстого № 1 (13), март 2015 г. 9 les nouvelles technologies et les ressources qu’elles promettent pour l’éducation et la formation. Ce qui domine aussi c’est un souci du présent : les problèmes de l’éducation et de la formation sont devant nous, ils sont énormes; les défauts ou impuissances ce ces systèmes, mais aussi leurs qualités et leur réussite comparative peuvent être exposées et par suite compris et analysés et ainsi pense-t-on, transformer. (Peut-être faut-il dire tout de même que l’on ne sait jamais vraiment bien si ces améliorations visées, ces comparaisons constantes entre nos écoles et systèmes ne sont pas conduits par le pur et simple souhait d’une libéralisation complète du marché de l’éducation, comme certaines élites le souhaitent aujourd’hui, en Europe, dans l’idée que dans l’éducation comme ailleurs le marché et la privatisation sont le meilleur moyen d’allocation des ressources). Dans ce souci du présent et des positivités, vous voyez bien que l’on ne peut que s’éloigner de la philosophie, tant dans ses objets que dans ses méthodes. Les discours souvent prétentieux et surplombants des philosophes, ne sont plus les bienvenus et on peut le comprendre. En revanche mes collègues trouvent dans la sociologie autant que dans la psychologie plus d’outils capables de les servir et plus de méthodes de terrain. Dès lors la question était double: comment faire valoir un certain héritage, et montrer et démontrer que le détour par le passé peut être utile? Et comment faire valoir un héritage proprement philosophique? De là d’une part un livre que je viens de terminer qui a pour titre « Renaissances », et sous titre «Essais que quelque concepts fondamentaux de l’éducation et de la formation». 4 prblms ou notions contemporains que je tâche d’interroger avec cette tradition philosophique. Ŕ la prise en compte des représentations, selon l’idée courante qu’il n’y a de bonne pédagogie que si l’on prend en compte les représentations préalables; Platon. Ŕ la notion de compétence que je cherche à contraster avec celle d’essai, qui est une notion je pense plus opératoire pour la pratique. (Montaigne, Alain, Dewey). Ŕ La question du rapport entre individu et culture (j’en ai parlé un peu plus haut). Ŕ Enfin la question de la socialisation, moderne ou post moderne, en partant ici de Hegel. Enfin, ce souci des héritages s’incarne dans notre département par un souci des grands pédagogues , des traditions pédagogiques anciennes, nouvelles, d’ici et d’ailleurs. Une de nos docteurs a ainsi réalisé un travail sur Tolstoi. Je cois que la justification de cette orientation de mon travail est la suivante: une certaine idée de la critique. Qu’est-ce que la critique pour les philosophes, du moins pour le philosophe que je suis, plongé dans les institutions où il travaille avec d’autres, et répond à certain problème? Je crois que je peux avancer la chose suivante: c’est la critique du présent . Je veux dire par là la critique de la tendance du présent à ne voir que lui, à tout n’interroger qu’en fonction de lui, à méconnaitre sa relativité, et en particulier qu’il n’est pas le seul à poser les problèmes qu’il pose. Je trouve que le présent est très tyrannique autrement-dit, et qu’il laisse fort peu de place à la réflexion, à la prise de distance, et donc par là à la possibilité de penser. Et il me
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